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Doggy Bag
24 juillet 2005

De l'enfant au robot

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Dans la série des humanoïdes associés, la version Arabe du robot Nippon.

Dans les Emirats Arabes Unis, à cause de défenseurs des droits de l’homme un peu trop tatillons sur les libertés, en particulier celles des enfants, il est désormais interdit de faire appel à eux pour les courses de chameaux. Fini pour eux de jouer les jockeys calés entre les deux bosses.

Mais avec les Emirs les problèmes sont vite résolus, faut pas trop les emmerder avec des questions d’ordre philosophique ou humanitaire. Le chéquier petro dollars toujours à portée de main aide à satisfaire les hobbys de l’enturbanné façon nappe de bistrot à petits carreaux rouges et blancs. Un coup de fil, une commande de 10 000 robots à 2000 dollars pièces et voila, l’émirati pourra continuer de s’adonner à sa passion favorite.

Désormais, c’est donc le robot paré de la traditionnelle casaque de jockey qui aura la charge de monter les chameaux.    

C’est con, qu’ils aient pensé aux robots juste pour remplacer les enfants jockeys. Non, parce que sinon, l’homme avec toute son intelligence et son habileté, il aurait pu en créer pour remplacer les gosses qui bossent dans les mines d’or ou de diamants en Afrique ou en Amérique du Sud. Puis, tiens, tant qu’il y était, sur sa lancée, il en fabriquait aussi quelques uns pour soustraire des décharges à ciel ouvert d’Asie les loqueteux en culottes courtes qui pataugent dans les huiles de moteurs afin de désamianter nos carcasses de navires ou autres engins trop polluants pour nos bronches fragiles.    

Bon, d’un autre côté, le lecteur ou la lectrice au cerveau un tantinet ralenti mais à l’humanisme sincère et profond pourrait se demander ce qu’il adviendrait de ces pauvres gosses privés de leur travail quotidien. Et bien aller à l’école tout simplement, jouer, faire chier les parents, enfin la même chose que font les nôtres.

Parce que les enfants qui triment sur la planète c’est pas ce qui manque, le marché est porteur. A 2000 euros pièces c’est quand même pas la mer à boire, surtout pour un chameau- ouais, là si t’as sauté le début tu ne peux pas comprendre. Certes le prix de revient est encore trop élevé pour pouvoir rivaliser avec l’achat d’un gamin livré clef en main, mais bon, avec une forte demande, quelques usines bien modernes, des techniciens de qualité, il ne reste plus qu’à trouver une main d’œuvre à bas prix pour faire baisser les coûts de production et le tour est joué.

Tiens, si on les faisait fabriquer … par des gosses ! Non, je déconne, quoi que.

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