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Doggy Bag
19 septembre 2006

Sexe, drogue et IRM

Dans le pays merveilleux à Mickey, l’honorable John Harmer, président de la société de la bougie allumée (ah si si ça existe), est parti en croisade contre la pornographie. Son seul objectif est d’écraser la riche industrie du X comme l’a été en son temps celle du tabac, en prouvant que la pornographie, en plus de créer une dépendance, nuit également à la santé. Euh…une dépendance à quoi,  à la branlette ? Et au niveau de la santé, des risques accrus de surdité pour les adeptes de cette activité manuelle ?

Selon une certaine Mme Reisman, le film porno affecte  « une zone cérébrale viscérale, non langagière, située dans l’hémisphère droit du cerveau. ( …) Chaque fois qu’un homme regarde des images pornographiques, il éprouve de la honte et de la colère. Et il compromet sa capacité à réagir de façon normale (…) Il ne peut plus tomber amoureux d’une jeune femme, s’émouvoir de la ligne de sa nuque ou de la courbe de sa joue. »

Et bien tiens, ça tombe pile poil. Parce que le gars qui se mate un porno, il n’a pas vraiment l’intention d’admirer la couleur des yeux des actrices. Non non non, il n’en a rien à secouer (à part sa bite peut être) de la nuque ou de la courbe de la joue de la nénette en train de pomper un monsieur agréablement servi par la nature. Lui, les seules courbes qui veut voir c’est celles des petits culs et des paires de miches qui vont avec. Et pour ce qui est de la « zone cérébrale viscérale, non langagière, située dans l’hémisphère droit du cerveau » pfft, la seule zone qui mérite toute sa concentration c’est celle de sa bite qu’il s’astique avec ardeur.

Et la délicieuse Mme Reisman de continuer dans sa croisade contre la branlette de la honte. La pornographie déclencherait une poussée d’adrénaline ainsi qu’une sécrétion mêlant testostérone, ocytocine, dopamine et sérotonine. Un cocktail explosif de drogues déclare t-elle. Putain, non content d’être un pervers asocial doublé d’un vicieux honteux qui s’astique avidement sur sodomie.com, me voilà maintenant avec l’étiquette de toxico. Ouf, n’en rajoutez plus. Tiens, manquerez plus que je me fasse une ligne de coke en matant un porno, une main sur ma bite l’autre sur ma narine et j’ai la panoplie complète.

Mais John Harmer, le toujours très respectable président de la bougie allumée (on se demande si c’est vraiment la bougie qui est allumée) lui veut aller plus loin. Il souhaite appliquer l’IRM à la pornographie. Non non, pas que les films pornos soient tournés avec imagerie par résonance magnétique, faut pas déconner non plus, quoi que, quand on préside une telle société on peut tout se permettre, mais simplement apporter la preuve scientifique par l’IRM que mater des pornos « provoque des maladies graves ». Rien que ça. Après mon paquet de Marlboro light, c’est sur ma collection de DVD Marc Dorcel que je pourrais trouver « Nuit gravement à la santé » 

Ah, et il compte voir quoi, le brave Harmer, sur l’IRM du pervers amateur de foufounes et de bites en gros plan. L’hémisphère droit de son cerveau transformé en une immense zone érogène en forme de fesses ? Des zézettes et des paires de nichons aussi gros que des pastèques qui se baladent un peu partout dans les neurones ?

Allez, je ne sais pas si l’industrie du X peut s’inquiéter de la croisade de John Harmer, ce qu’il y a de certain, c’est qu’avec lui la psychiatrie a encore de beaux jours devant elle !

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Commentaires
N
Je fais passer sur mon blog pour adultes
W
Ton analyse me paraît forte intéressante, cependant, celle de John l'est tout autant !<br /> Je prépare actuellement un travail sur les effets de la pornographie ; je me documente à partir de nombreux articles scientifiques, sans oublié mon vécu personnel. Je crois être arrivé au point où je suis certain que la pornographie implique une dépendance. Pour savoir si tu es dépendant, je te propose un test simple : essaie d'arrêter ! (il n'est pas question de savoir si tu VUX t'arrêter, mais plutôt si tu PEUX t'arrêter) A ce moment-là, tu comprendras que l'homme libre que tu croyais être n'est qu'un esclave... et que tu as désespérément besoin... d'un psy? ;-)<br /> Amicalement
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