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Doggy Bag
18 septembre 2006

Un terroriste à la maison blanche

Après avoir vomi sur le réchauffement climatique et les accords de Kyoto, déféqué sur l’ONU et pissé sur les droits de l’homme, Georges Bush s’apprête à se masturber sur la convention de Genève et à éjaculer sur la croix rouge internationale. Et alors, il aurait bien tort de s’en priver vu que la planète le regarde faire sans ciller un poil de cul.

La question qui agite en permanence le neurone du croisé Bush luttant contre les armées de Mahomet et qui lui pourri la vie est : « La torture au sens large du mot, est-elle justifiable dans un pays démocratique ? »  En gros, la torture, les traitements cruels, les outrages à la dignité personnelle, en particulier les traitements humiliants et dégradants sur les prisonniers de guerre étant interdit par la convention de Genève, tout cela emmerde grave le Président Bush qui commence à trouver ses lois un peu trop contraignantes à ses yeux de primate texan.

Et que fait-il le texan agité quand il est contrarié ? Il chausse ses bottes, se coiffe de son stetson, met son étoile de shérif et file au congrès et au sénat pour qu’ils lui fassent une loi sur mesure afin de calmer ses caprices. C’est ce qui se passe actuellement, où les deux chambres sont en train d’étudier une loi qui, entre autre, permettrait à la CIA de continuer « d'infliger de mauvais traitements aux suspects terroristes dans des prisons secrètes auxquelles le Comité international de la Croix-rouge n'aurait pas accès. »

La Maison Blanche prétend vouloir clarifier l’article 3 de la convention de Genève. Ah, parce que l’interdiction de torturer, les traitements cruels, les outrages à la dignité personnelle c’est pas assez clair. Vont-ils nous inventer un code de bonne conduite de la torture pour bourreaux experts, pas coups de bas ni sous la ceinture, un catalogue de sévices autorisés, ceux défendus, pas de crucifixion, d’émasculation, de flagellation, d’éjaculation (pardon je m’emporte)

Pour les procès aussi, l’administration Bush aimerait bien que l’on ne continue pas à pinailler avec des détails, du genre avocat tatillon et  preuves à fournir à la défense, enfin ce genre de conneries qui empêche d’envoyer le terroriste à la chaise électrique sans passer par une justice équitable. Au tribunal Mouloud devra fermer sa gueule et sera condamné à mort sans savoir pourquoi. Voila, pour Bush, les tribunaux modèles sont les tribunaux islamistes, une justice vite envoyée et sans chichis. Le procès de Mouloud c’est Dreyfus défendu par maître Collard !  

Cerise sur le gâteau, elle protégerait rétroactivement la CIA contre d'éventuelles poursuites en amendant la législation américaine contre les crimes de guerre, qui actuellement criminalise spécifiquement toute infraction aux conventions de Genève. Allez, hardie les gars, envoyez les suppliciés, branchez la gégène et que ça ne chôme pas, c’est pas le boulot qui manque, y a du barbu islamiste qui s’impatiente d’être interrogé.

Et pas question que les tantouzes humanistes peuplant la planète anti bush viennent ensuite leurs demander des comptes. Les crimes de guerre, c’est bon pour Saddam, les bourreaux yougos, les barbares hutus, ou encore pour quelques octogénaires nazis cacochymes et parkinsoniens planqués en Amérique du sud,  pas pour les démocrates du merveilleux pays à Mickey.  Les crimes de guerre, Oncle picsou s’y assoie dessus, si possible après avoir mangé un plat de flageolets. Il est pas beau le monde selon Bush !

Donc, après la guerre du bien contre le mal, de la gentille bombinette à fragmentation sur les méchants enfants musulmans, Bush nous sort les joyeux bourreaux contre les horribles terroristes barbus. La différence entre Al-Zouhari et Bush ? Le premier aime à se peigner la barbe, le second adore son Gillette M3 power triple lames, c’est tout. 

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