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Doggy Bag
25 mai 2005

Les non en salade de fruits

Toujours aussi marrant comme un mormon déprimé, Jospin, l’homme qui s’est définitivement retiré de la vie politique un certain 21 Avril.

C’est que Jospin est venu poser une question importante, essentielle, à laquelle personne n’avait pensé, qu’est ce qu’on va faire si les Français votent non ? Parce qu’on déconne, on s’amuse, on rigole, mais après, que va-t-on faire de tout ces non hétéroclites. Bon, lui, comme il ne fait plus de politique il nous fait une simple suggestion : « On va les mélanger dans un shaker, on va l'agiter, on va demander au président de la République (...) de présenter ce shaker du non à nos partenaires européens, sidérés? » Ouais, moi je les verrais bien en salade de fruits, les non, ou en garniture en pizzas !

Le dernier argument pour le oui, c’est donc Jospin qui est venu nous l’assener en pleine figure – je sais, c’est Chirac qui clôturera jeudi soir la campagne médiatique, mais on ne peut pas décemment le classer dans les arguments pour le oui, Chirac. Putain, j’y avais pas pensé dans ma petite cervelle, qu’est ce qu’on va faire le 30 mai au matin quand les Français auront voté non. Aie ! Un suicide collectif du type du temple solaire, foutre Raffarin à poil avec plumes et goudron et lui faire faire le tour de la place de la concorde, faire appel à Harry Potter, organiser un gigantesque pèlerinage à Lourdes ? Attends, je suis comme Jospin je cherche.

On nous demande d’être sérieux, réfléchis, moi je veux bien, mais faudrait quand même que la France d’en haut nous montre l’exemple. C’est comme dans la presse, télévisuelle ou écrite. Je sais pas si t’as remarqué, mais tout les journalistes sont pro oui. Ca les regarde, mais leurs leçons de morales envers les partisans du non me font un tantinet gerber.

Quand Béatrice Schonberg, le clone de Claire Chazal, sur France 2 ou France 3, je ne sais plus trop bien, apostrophe José Bové en lui demandant si dimanche soir, en cas de victoire du non, il ira fêter la victoire avec Le Pen ou De Villiers, est ce que c’est sérieux, respectueux de l’homme et de ses idées ? Est-ce professionnel, digne d’un esprit de journaliste indépendant ? Est-ce que nous, on lui demande, à Béatrice Schonberg, si dimanche soir elle ira noyer son chagrin dans les bras de Borloo, ou du gouvernement Raffarin.

Enfin, moi, la question que je me pose, c’est qu’est ce que vais bien pouvoir écrire comme conneries à partir de lundi matin. Et si en plus Chirac m’enlève Raffarin, alors là je suis mal. 

 

   

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