Barthez et le jugement dernier

Le sportif en général, le footballeur en particulier, n’est pas réputé pour la grosseur de son cerveau mais plutôt pour sa frappe du gauche, son jeu de tête ou sa capacité à truquer et à essayer de tromper l’arbitre. Non je déconne, enfin pour le cerveau, pas pour le reste.

Par contre en ce qui concerne les instances dirigeantes du football Français la question peut être réellement posée – non là pas sur leurs frappes du gauche ou leurs jeux de têtes, mais sur leurs cerveaux - quand ont voit leurs réactions à propos du cas Barthez.

La commission centrale de discipline a auditionné l’emblématique gardien puis a rendu un verdict. 6 mois de suspension dont 3 fermes. Sur la sanction en elle-même je m’en tamponne allègrement. 6 mois, 1 an, 10 ans, 12 jours, ou 1 demi heure c’est pas ça qui va m’empêcher de roupiller peinard sur mes deux oreilles. L’avenir de l’équipe de France, avec ou sans Barthez, se fera la zappe à la main confortablement installée sur un canapé pour le mondial 2006 en Allemagne

Non. Ce qui me hérisse le poil un tantinet, c’est de voir le petit monde du ballon rond Français refuser un jugement contraire à sa volonté. Colère et indignation, voila les deux seuls mots de vocabulaire du parfait dirigeant de la FFF, spécialistes et autres plumitifs ou commentateurs en bavardages footballistiques.

Avant même d’avoir été entendu Barthez était condamné à 6 mois fermes par les fonctionnaires du ballon rond, un point c’est tout, la discussion était close. On se devait d’appliquer le barème édité par les notables grassouillets du foot Français. Alors elle sert à quoi cette commission de discipline, si son jugement n’est pas reconnu et contesté. Si elle est en place uniquement pour énoncer un barème de sanction, une classe de CE1 qui sache un tant soit peu lire, aurait fait l’affaire.

Pourquoi avoir fait déplacer Barthez pour l’auditionner si la sanction est connue d’avance, automatique, sans débat contradictoire. On l’a invité pourquoi Barthez, pour un thé dansant, un bal masqué, une partouze, une conférence de B.H.L, ou pour qu’il se défende ?

Même notre ministre des sports y est allé de son étonnement et de son commentaire déplacé en cette occasion. C’est vrai que depuis l’affaire Juppé, un ministre de Raffarin qui se respecte se doit de commenter et de critiquer toutes décisions de justice.