Des égouts au parfum

Encore une idée lumineuse et qui va rapporter gros. Tu connais Laurice Rahme ? Non ? bien tu devrais, inculte que tu es ! C'est quelqu'un qui créait  des parfums, une personne qui a du nez comme on dit, pour mélanger divers produits odoriférants et en faire une frangrance.

Un peu comme un savant ou un chimiste qui auraient du goût, c'est pas que les savants ou les chimistes aient des goûts de chiottes, non, mais avec un odorat développé, un savoir faire exquis et une culture de la beauté et du raffinement que la plus part des gueux que nous sommes ne soupçonnent même pas. Un professeur Tournesol de l'odorat.

Donc, cette experte en reniflements olfactifs a trouvé que les odeurs de New York ravisaient son délicat appendice nasal et qu'en conséquence il était plus que temps de les mettre en flacons pour créer des parfums rappelant les différents quartiers. Café et vanille, non c'est pas une glace! pour rappeler New Harlem, camomille pour Park Avenue, groseille et mimosa pour Fashion Avenue, y en a en tout 21.

Et Wall street ? L'odeur du pognon tu vas me dire. Et bien pas du tout. Là c'est choux marin concombre et lavande. Et pour moi une salade chèvre chaud. Ah désolé on a pas ça au menu. Enfin ça pas l'odeur du pognon, mais ça en a quand même la couleur, 190 dollars les 100ml.

Je lui conseillerais de voyager un peu du côté de l'inde, du brésil, des Philippines. A quand un parfum d'ordures des favelas de Rio de Janeiro, des mouroirs de Calcutta, des faubourgs de Manille ou des bidonvilles du Caire ou de Mexico. Mes naseaux en frémissent à l'avance ! Puis comme ambassadrice pour ces produits de luxe pourquoi pas Sœur Emmanuelle. Parce qu'elle le vaut bien elle aussi !