Location de toutous

Dernière nouveauté au Japon, on peut louer des toutous, à l'heure. Ouais, là quand même je m'interroge sérieusement sur la capacité de l'humain à réfléchir et sa propension à satisfaire ses caprices. Ma truffe frétille d'indignation. Faut quand même pas déconner, un peu de respect. Alors pour satisfaire des bipèdes frustrés en manque de je ne sais quoi, nous voilà, nous les symboles de la caresse à sa mémé, relégués au rang de produits de consommation chargés en affect recyclable courte durée.

Comment ça peut se passer leurs affaires ? Imagine, t'es là installé en matant un vieux Colombo, un cola light en attente, parce qu'ils doivent faire attention à leur ligne les braves, une pouf en déprime ou un couple avec marmots  surexcités à l'idée de pouvoir tyranniser un être plus faible qu'eux s'amènent et hop te voilà parti faire un tour, laisse et collier bien astiqués, le poil shampooiné à la pomme.

S'en foutent pas mal que t'es rentré y a une heure à peine et que t'en as plein le cul, que tu voudrais te reposer un peu les pattes et qu'à cause de leur caprice tu vas rater la fin de Colombo. Rien à foutre ces ingrats, ils t'ont vu,  t'ont choisi, point. J'suppose qu'en plus tu dois faire semblant d'être heureux, de supporter leurs conneries, du genre te parler comme si t'étais un débile.

Et la pouf qu'arrête pas de te caresser le poil, toute fière d'avoir enfin quelqu'un à qui pouvoir causer, et un bisou sur la tête et encore un sur le cou, descends encore un peu, là sur le museau, mets moi la langue tant que t'y es ! Et allez, encore des caresses, regarde bien qu'un jour y en a une qui va finir par me branler.