Le folklore a ses limites

J'ai eu beau chercher, dans les journaux, à la radio à la télé, j'ai rien vu, pas le moindre des plus petits commentaires de la part de ceux qui, en Corse, sont toujours prompts à réagir à l'injustice envers les insulaires. M'attendais à les voir débarquer devant les caméras comme d'habitude les monsieurs propres désencagoulés, crier vengeance. Etaient partis en vacances aux sports d'hiver, Talamoni and co, les représentants du peuple corse, les gardiens de chèvres reconvertis dans le gardiennage de l'identité corse. Bien mise à mal ces derniers temps, l'identité et les valeurs traditionnelles de la corse, l'hospitalité et le sens de l'honneur.

Y a bien eu quelques 200 courageux qui ont manifesté à Calvi contre cette saloperie qui est en train de gangrener l'île, ce racisme qui a encore frappé et fort cette fois, pas pour rigoler, pas pour effrayer, non, pour tuer. Tuer l'imam de Sartène.

Pas de preuves que les nationalistes soient impliqués dans ces actes de xénophobie. C'est certain.

Les plastiquages, les mitraillages de gendarmeries, les conférences de presse de quelques encagoulés dans le maquis ça fait rire. Mais le folklore a ses limites et jamais elles n'ont été marquées par les responsables nationalistes. Il a ses limites quand on assassine lâchement un préfet, un homme, froidement d'une balle dans la nuque. Il a ses limites quand on balance des cocktails dans des bâtiments publics où logent des familles avec des enfants. Il a ses limites quand on réclame le départ des Français pour établir une préférence au peuple Corse, si on suit la rhétorique des représentants nationalistes. Le Pen ne dit pas autre chose. Si on ne dénonce pas de telles pratiques cela signifie qu'on les soutient, qu'on les encourage. Et de la préférence nationale aux actes xénophobes, le pas est vite franchi pour des esprits faibles.                

Le nationalisme mène à tout, à condition d'en sortir et le plus vite possible. Sinon, sinon tu fonces tête première vers le ridicule, la connerie, la honte et en klaxonnant en plus.