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Doggy Bag
16 février 2006

Jeanne d'Arc ou la misère du chercheur

Le rôle du chercheur est de chercher. Tu vas me dire normal c’est son boulot, comme celui du salarié de SEB est de se faire licencier sans passer par la case CNE, celui de Total de faire des bénéfices et celui de Sarkozy de croire qu’un jour il sera président. Et on peut même dire, sans risquer de se tromper, qu’il aime ça le chercheur, chercher c’est sa passion. Et quand il n’a plus rien à chercher et qu’il s’emmerde grave comme un fonctionnaire à qui on aurait supprimé Freecell sur son ordi, il s’en va chercher n’importe quoi.

Là il va étudier les restes de Jeanne d’Arc. Pour expliquer à l’adolescente pré pubère, tombée par hasard sur ces quelques lignes, qui était Jeanne d’Arc avant d’être une statue de bronze, c’est tout simple. C’était une jeune fille de son époque – 1430 – qui voulait faire son intéressante pour devenir une star et, la Star Ac et l’île de la tentation n’existant pas encore, n’avait rien trouvé de mieux que clamer à tout le monde qu’elle entendait la voix de Dieu, non, pas sur son baladeur mp3 lui non plus n’existait pas encore. Bon, aujourd’hui tout le monde trouverait ça normal d’écouter les voix célestes mais à l’époque ça faisait désordre.

Donc le chercheur a décidé d’aller un peu tripatouiller les restes de notre Sainte, quelques fragments d’os et de côtes plus un bout de tissu – sa culotte ? - conservés religieusement dans un coffret par l’archevêché de Tours.

« Cela n'a aucun objectif nationaliste, aucune prétention ni religieuse, ni politique c'est simplement un fait scientifique et historique. »

Faut tout de même savoir qu’après avoir été purifiée par les flammes, les cendres de la belle qui murmurait à l’oreille de ses brebis, ont été jetées dans la seine. Alors pour le fait scientifique je ne sais pas, mais pour l’historique le chercheur s’y assoit dessus pour s’en faire un coussin péteur. Va savoir si le bout d’os en question étudié par nos éminents scientifiques n’est pas celui qu’à l’époque Mirza, le chien du patron de la taverne de la place des lilas à Rouen, avait enterré pour se le ronger un peu plus tard bien peinard.

Allez, grâce aux nouvelles techniques scientifiques on apprendra que l’archevêché de Tours a conservé les restes d’une jeune fille décédée à l’age de 19 ans … et qui ne portait pas de culotte ! Un petit pas pour l’humanité, un grand pour l’église, et juste de quoi avoir occupé notre chercheur.     

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Commentaires
K
Pourquoi y'a toujours un gars pour récuperer des restes de cadavres ? Ou comme le gars qu'a récuperer le sang de JC , c'est beurk !
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